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Photo du rédacteurS. T. R.

Plus personne lit dans le métro / Ya nadie lee en el subte

Dernière mise à jour : 1 juin


(Bajar par la version en castellano)


Aujourd'hui, plus personne lit dans le métro


Je parierais que vous avez déjà entendu cette phrase, sûrement même l'avez-vous déjà dite ou pensée. Si elle ne vous dit rien, c'est que vous ne vivez pas dans un endroit avec un métro.


Une chose est sûre, si tous les gens qui disent que "Plus personne ne lit dans le métro" lisaient eux-mêmes dans le métro, le métro ne serait alors rien de moins qu'une bibliothèque sur roues.


En ce qui me concerne, j'ai l'impression qu'à chaque rencontre que je fais, amicale ou professionnelle, cette phrase DOIT être dite à un moment de la conversation. C'est comme un point Godwin de la vie parisienne.


Serait-ce moi qui parle trop de métro ?


Lors d'une rencontre, après de rapides présentations, les codes parisiens veulent que l'on en arrive vite à : Tu habites où ? Tu travailles où ? Ah, mais tu dois passer ta vie dans le métro !

Ce à quoi je réponds généralement que je suis habituée, que ça ne me dérange pas trop et que j'en profite pour lire ou travailler (ce qui reste à vérifier mais passons).


A ce stade de la conversation, on me rétorque alors : Ah bon, tu lis ? Plus personne ne lit maintenant dans le métro... comme si c'était vraiment ce qui se passait de pire dans le monde.


Parfois, j'ai la flemme de poursuivre le dialogue et me contente de répondre par un sourire désabusé (c'est là que je me prends pour Mario Levrero, ce qui fait ma petite joie).


Quand j'ai envie de polémiquer, je déroule l'argumentaire selon lequel, si nous passons notre temps sur des écrans c'est aussi pour y lire et y écrire (CQFD). Quand on dit que les jeunes ne lisent plus, on ne considère que la lecture de livres. En fait, ils lisent et écrivent beaucoup sur leur téléphone.


D'autres fois encore, je cherche à convaincre que si, si, je te jure, il y a encore plein de gens qui lisent dans le métro !


Suite à quoi arrive immanquablement le débat sur les supports de lecture. Qui préfère quoi, qu'est-ce qui est plus ou moins écolo, plus ou moins économique, etc.

Là encore, des échanges bien codifiés.


Il arrive qu'à bout d'arguments, ou si l'envie me prend, je finisse par dévoiler le pot-aux-livres, à savoir l'existence de ce blog.


Pourtant, au fil des années, les lecteurs et lectrices de ce blog n'augmentent pas proportionnellement à la quantité de fois où j'ai eu cette conversation avec quelqu'un.


Alors, je me dis :

Si cette personne ne lit que des livres, alors elle ne lira pas le blog.

Si cette personne trouve si honteuse l'absence de livres dans le métro, alors elle n'aura pas envie de lire un blog "prouvant" le contraire.

Si cette personne ne lit pas, ben elle ne le lira pas non plus.


Bref, je regrette de ne pas avoir conclu d'emblée la conversation par un petit sourire désabusé...


Hoy por hoy, ya nadie lee en el subte


Estoy segurísima que alguien ya te ha dicho esta frase. O capaz que ya la dijiste vos, o incluso, la pensaste.


En todo caso, si esté frase no te dice nada, es por qué no vivís en una ciudad donde hay subte.


Ahora sí, si todas las personas que una vez dijeron eso leyeran en el subte, el subte no sería otra cosa que una biblioteca sobre ruedas.


Por mi parte, me da la impresión que cada vez que encuentro a alguien, esta frase TIENE que llegar en un momento u otro de la conversación. Es como el punto Godwin de la vida parisina.


¿Seré yo quien habla demasiado del subte?


En general, cuando conozco a alguien por primera vez, rápidamente me pregunta: ¿Dónde trabajas? luego ¿Dónde vivís? (o al revés) Y como comentario infaltable ¡Pero tenes que pasar mucho tiempo en el subte!


Ahí, contesto que no me molesta porque disfruto leyendo o trabajando, lo que no está siempre cierto, pero bue.


Llegando a este punto de la conversación, mi interlocutor suele refutar Ah si, ¿lees? ¡Qué bien! Pero ahora nadie más lee en el subte…

Esto último dicho como si fuese lo peor de las cosas que suceden en el mundo.


Hay veces, tengo fiaca de seguir la conversación y acabo con una pobre sonrisa trucha (ahí, me creo Mario Levrero y me siento internamente feliz).


Otras veces, tengo ganas de discutir un poco y saco mis argumentos: estamos todos demasiado tiempo pegados a las pantallas, de acuerdo, pero a la vez eso significa que leemos y escribimos mucho (según algunos investigadores del tema, mucho más que “antes” incluso), y también los jóvenes, ¿te das cuenta?


Si sigue, la conversación lleva seguro a los soportes de lectura: lector versus libro, etc.


Cada tanto, si el dialogo me gusta – aunque sean los mismos temas repetitivos estos –, o si al revés, la persona niega totalmente que haya todavía gente leyendo en el metro, saco el tema del blog éste.


Entonces, habla de nuevo el Levrero que hay en mí:

Si esta persona lee solamente libros, no va a leer mi blog.

Si esta persona encuentra tan vergonzoso la ausencia de libros en el subte, entonces no querrá leer un blog "comprobando" lo contrario.

Y si no lee nunca (aunque deplora la falta de lectores y lectoras, lo que podría suceder), entonces no lo va a leer tampoco.


Es así que al final, lamento no haber sacado mi sonrisa trucha desde el principio…


Invierno

Pour la liste du mois de janvier, j'ose tout, je mets en bleu les livres que j'ai envie de mettre en bleu !

Guillaume MUSSO L'inconnue de la Seine

Line PAPIN Les os des filles

MILA Je suis le prix de votre liberté

Didier DAENINCK L’espoir en contrebande

DESPENTES Vernon subutex

Un livre qui a l’air super intéressant, sur une famille, avec plein d’archives. Mais je le rate le titre...

Jakuta ALIKAVAZOVIC Comme un ciel en nous


Pour faire écho au post du mois dernier, la fille de la bande des filles qui barbotent à Franklin Roosevelt interpelle un mec dans la rame : toi je te connais toi. Le mec sourit. Police ? Il rougit et répond quelque chose que je n’entends pas


Un chapitre : L’efficacité marginale du capital

Alexis MICHALIK Loin (qu’on voit de loin)

PROUST Albertine disparue

Didier Van CAUWELAERT Attirances

Jean TEULÉ Crénom Baudelaire

Caroline FAILLET Décoder l’info

Sylvain TESSON Dans les forêts de Sibérie

Fleur de la HAYE-SERAFINI Dictionnaire insolite de Rome

Daniele STEELE

Amélie NOTHOMB

Steven LAUREYS Le sommeil, c’est bon pour le cerveau (Rangé dans un sachet en papier kraft de légumes bio, sûrement bons pour le cerveau)

Stefan ZWEIG Le monde d’hier

Olivier MAK-BOUCHARD Le dit du Mistral

Mélissa Da COSTA Je revenais des autres

LA BRUYÈRE

David FOENKINOS Vers la beauté

Karsten DUSSE Des meurtres qui font du bien

Les fleurs de Bach

GARCÍA MÁRQUEZ

Margarte ATWOOD Captive

Benny HINN

Laurent GAUDÉ Le soleil des Scorta


7 livres non identifiés dans un petit wagon même pas plein de la ligne 11 !


Agatha CHRISTIE

Romain GARY La vie devant soi

Donna TARTT The secret history

Marie COSNAY Des îles

Mark MILLAR Superman red son

Matt WESOLOWSKI Six versions Les orphelins du mont Scarclaw

Joseph STOGLITZ Peuple, pouvoir et profits

Dan SIMMONS Hypérion

Rebecca MAKKAI

Pierre LEMAÎTRE Le silence et la colère

Linda RILEY Le secret d’Helena

Audre LORDE La licorne noire

Franck HERBERT

Sei SHÔNAGON Notes de chevet

Tanguy VIEL La fille qu’on appelle

FOLCO

DICKENS

Pearl BUCK Pivoine

Mélissa Da COSTA

Maxime CHATTAM

Noise

La clé des songes

Un truc du style comment se lever tôt (sans le sentir passer ? avec la clé des songes?)

Kae TEMPEST Écoute la ville tomber

Herman HESSE

Tiger Woods

Le phare de Zanzibar

CÉLINE D’un château l’autre

Richard WISEMAN 59 secondes pour prendre les bonnes décisions (go, go, go)

Albane LINYER Et après les gens meurent

La revue La déferlante s’assied juste à côté de moi

Cléopâtre

BARJAVEL Le voyageur imprudent

Victor HUGO Hernani

COLETTE Sido

CHATEAUBRIAND dans la Pléiade

Meyer DEVON 7 jours

Aldous HUXLEY

Milan KUNDERA

Raise for hump it up


Et la gagnante du mois est Mélissa Da COSTA qui apparaît deux fois.


Des nouvelles du blog :

Pour preuve que les gens lisent dans le métro, de nombreux blogs et autres comptes insta s'en font l'écho. Vous pouvez retrouver un ancien post sur le sujet :

et @sublecturas sur insta pour les lectures du métro porteño


Mais il n'y a pas que les gens qui lisent dans le métro, il y a aussi les gens qui écrivent sur le métro, et il y en a un paquet ! Vous pouvez retrouver quelques références ici : littérature souterraine et lecture métropolitaine au carré


Et dans la catégorie "Contributions", Charline et Paula prouvaient en 2018 (l'Antiquité!) que des livres pouvaient aussi se balader dans le métro de Londres et Madrid.


No traduzco porque estos post son solo en francés pero igual, si quieren leer otro en castellano de la categoría "Metro", les propongo uno llamado Tentativa que está inspirado en Georges Perec, un escritor francés al cual le gustaba las listas y los lugares, entre otras cosas.

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